Il y a longtemps un petit garçon a eu la chance d'aller comme peu d'autres à une école spéciale! Il pouvait apprendre des choses différentes sans instituteur et sans salle de classe mais simplement en regardant les choses autour de lui .Sa classe c'était le sable du désert du sud saharien où les hommes bleus vivaient encore avec leurs règles et leur liberté . La richesse de ces lieux n'était pas dans le luxe mais seulement dans la rudesse et la vérité des choses.Ce sable rouge qui servait à faire les maisons était partout et l'eau semblait inexistante et pourtant la vie y avait fait sa place. Un des plus téméraires des pères blancs y avait son bordj , il s'appelait le père de Foucault et des années après sa mort , le petit garçon en question y jouait avec toute l'insouciance de la jeunesse pourtant ce lieu est resté gravé dans sa mémoire , je devrait dire dans ma mémoire . En effet malgré le peu d'intérêt apparent que j'ai pu porté ,à ce moment là , à un petit trou de balle sur un écriteau à côté d'une porte ,aujourd'hui je le vois toujours avec les yeux de cet enfant qui se demande encore ce qui avait poussé un homme à se perdre dans cet endroit et pourquoi d'autres lui avaient ôté la vie dans un lieu où toute vie mérite d'être protégée .
Tamanrasset : Charles de Foucauld y a été tué en 1916 et j'y jouais en 1962, depuis le Paris - Dakar y a laissé ses traces et les rares images que j'ai aperçues m'ont fait prendre conscience que j'ai un trésor qui s'appelle les souvenirs d'un autre temps.
Parigné l'Evêque "La pierre aux Bergers"
Il y a 2 ans
3 commentaires:
Il faut passer par le désert et y séjourner pour recevoir la grâce. C’est là que l’on se vide, que l’on chasse devant soi tout ce qui n’est pas Dieu et que l’on vide complètement cette petite maison de notre âme pour laisser toute la place à Dieu.
C’est un temps de grâce.
C’est une période par laquelle toute âme qui veut porter des fruits doit nécessairement passer. Il lui faut ce silence, cet oubli de tout le créé au milieu desquels Dieu établit en elle l’esprit intérieur, la vie intime avec Dieu
Charles de Foucault
La Sérénité n'est pas un mirage du désert...
Comment faire une description de l'état d'esprit qu'engendre l'immensité du désert ?
En l'ayant vécu avec le regard d'un enfant faisant confiance à ses parents et n'éprouvant aucune peur ,je l'ai appréhendé par le contraste des couleurs du sable allant du jaune au rouge , de la pierre du Hoggar ou la roche grise de l'Atlas écrasées par la lumière du soleil saturant toutes les tonalités de bleu du ciel.Il me reste encore ce sentiment de chaleur omniprésente qui parfois pouvait être ponctuée d'un mouvement d'air tout aussi chaud voire brulant. Mais que reste t il d'autre que le physique ? Il reste une plénitude et un apaisement de l'esprit qui se trouve happé par un vide se trouvant derrière un horizon inaccessible .Il reste l'absence de la notion de temps rehaussée par la joie de vivre un instant unique et personnel .
Effectivement pour un être ayant une soif spirituelle telle que pouvait l'avoir Charles de Foucault il a dû y trouver une source à laquelle il n'a certainement pas pu étanchée sa soif mais avec le regard émerveillé d'un enfant il a dû surement y trouver son chemin pour mener sa quête!
A Charles ce bienheureux et en réponse à "Anonyme" qui m'a fait la grâce de me faire un commentaire !
J.C.P.
Peut on parler de vacuité ?
La vacuité ne vide pas les choses de leur contenu, elle est leur véritable nature selon les philosophes orientaux.
Exemple :
Un point n'a pas de taille : il est plus petit que tout ce qui est mesurable, et pourtant il est plus grand que rien du tout. Dans un sens, on ne peut dire qu'il existe, car il ne persiste pas, il n'est pas continu dans l'espace. Mais on ne peut dire qu'il n'existe pas, puisqu'il diffère clairement du "rien". Il est semblable à la nature instantanée de l'expérience consciente. Rien n'est permanent, donc ce n'est pas quelque chose, mais quelque chose se produit, donc ce n'est pas rien
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